BRESIL#1 (7-26 SEPTEMBRE 2014)
Quelques chiffres:
- Capitale: Brasilia
- Population: 200 millions d'habitants (dont 10% vivent à São Paulo)
- Superficie: 8 millions de km² (15 fois plus grand que la France, 5ème plus grand pays au monde)
- Langue: Portugais
- Monnaie: Real Bésilien (1€=3BRL)
- Etat: République Fédérale (26 états)
- Président: Dilma Roussef (Parti des travailleurs). Elle a succédé au président Lula du même parti. Elections du président, des gouverneurs, députés et sénateurs en cours (1er tour le 5 octobre 2014)
- Economie : 7ème puissance mondiale. C'est le 1er producteur mondial de café, de canne à sucre et d'oranges et l'un des 1ers producteurs de soja. Il est auto-suffisant en pétrole.
- Chômage: 6 %
- Salaire minimum: environ 700 reais/mois (230€)
Nous avons un peu plus d'un mois pour faire partir notre camping-car vers Calcutta (en Inde) et explorer un petit bout de cet immense pays. Difficile de choisir..il faudra revenir!
Avec le passage au portugais, nous ne comprenons plus rien mais quel superbe accent!
CHUTES IGUACU (côté brésilien)
Contrairement au côté argentin, il n'y a qu'un chemin à parcourir en face des chutes: on longe le rio chargé de boue jusqu'à atteindre la gorge du Diable. Les coatis sont toujours là.
La passerelle au bas de la gorge du Diable nous offre une vue spectaculaire et mouillée!!
La vue depuis le haut n'est pas mal non plus.
Nous apercevons les "bateaux - douche" passer sous les cascades. C'était interdit au moins de 12 ans côté argentin, ici c'est ouvert à tous. Impossible de résister!
Avant d'embarquer sur le bateau, nous partons pour 1 heure de découverte du parc Iguaçu au milieu de la jungle.
Gilets de sauvetage enfilés et serrés au max, nous embarquons. Le trajet jusqu'aux chutes est rapide. Le bateau s'arrête. Le pilote enfile sa combinaison intégrale...et c'est parti pour la douche froide au pied des cascades. Impressionnant, bruyant, humide, génial! La vidéo dans le film du Brésil...
Notre objectif est maintenant de foncer vers le port de Santos (proche de São Paulo). Encore une longue ligne droite de plus de 1 000 kms au milieu des gigantesques champs de manioc, céréales, soja et tabac.
Avec l'école le matin, on n'avance pas bien vite. On profite d'un stop dans un beau camping pour y faire les expériences de sciences du CNED des p'tits gars et la réparation du frigo (merci le net pour tout trouver!).
Nous arrivons à São Paulo et attendons maintenant les instructions pour déposer le camping-car au port de Santos à 70 km de là. 15 jours seront nécessaires pour finaliser avec la douane et la compagnie maritime. Heureusement notre intermédiaire, qui parle anglais, gère pour nous avec la compagnie brésilienne, qui ne parle que portugais.
Nous profitons d'être en stand-by pour passer au consulat d'Inde pour y faire nos visas.
SAO PAULO
La mégapole de São Paulo, c'est 11 millions d'habitants et presque 20 millions avec la banlieue. C'est aussi 65% des richesses du pays et la capitale économique et financière du Brésil. La ville de tous les contrastes avec plus de 2 500 gratte-ciel et 600 favelas (bidonvilles).
Nous stationnons pour la nuit, un peu par hasard, dans la petite rue calme de Navarro au cœur du quartier Pinheiros.
Dès notre arrivée, un message posté sur le blog ainsi qu'un petit mot déposé sur le pare-brise nous donne tout de suite l'ambiance de la rue!
Nous sommes adoptés par les voisins: João, Luciana et leurs filles (Helena et Lorena), Régiane (la concierge de la rue), Maria et son fils Joachim (les voisins d'en face), Rodrigues (le gardien de nuit), Feres (un artiste)...
Un petit air de notre rue Pierre Brossolette qu'on apprécie particulièrement!
João Whitaker est Professeur-Chercheur en Architecture et Urbanisme à l'Université de São Paulo (USP). Luciana est psychologue.
La famille Whitaker est arrivée en France en 1966, après le coup d'état au Brésil. En 1971, son papa (Chico Whitaker) est appelé à travailler au Chili. En 1974, coup d'état de Pinochet, la famille Whitaker revient en France jusqu'en 1982. Ils vivront pendant toutes ces années à Orsay (au Guichet) à quelques pas de la maison d'enfance d'Adrien. Incroyable!
João nous apprend beaucoup sur le Brésil et sur São Paulo en particulier (problèmes de réserves d'eau, état des favelas, évolution de la ville...).
Ne ratez pas ses écrits, supers intéressants pour en savoir plus sur ce pays:
- Article sur les manifestations de 2013
- Entrevue sur la coupe du monde 2014
Chico Withaker, que nous avons la chance de croiser, est un altermondialiste réputé, cofondateur du forum social de Porto Alegre: en savoir plus
CITY TOUR
Le dimanche matin, João nous emmène visiter São Paulo. Nous partons tous les 6 pour 4 à 5 heures de découverte de la ville.
Nous débutons notre parcours par l'Université de São Paulo (100 000 étudiants) où travaille João. C'est l'université la plus réputée d'Amérique du Sud.
Nous passons ensuite par le très chic quartier résidentiel de Morumbi. Ici, on peut visiter sans rendez-vous les villas en vente (un agent immobilier vous accueille). João n'hésite pas. Il s'arrête devant 2 superbes villas que nous visitons: 400 ou 500m², piscine (un minimum), ascenseur intérieur, garage pour 5 voitures, minuscule dépendance pour les employés de maison.
João nous explique qu'au Brésil, pourtant 7ème puissance économique mondiale, il y a peu de distribution des richesses.
Attenante à Morumbi et aux immeubles de luxe, nous arrivons à Paraisó, un des quartiers les plus pauvres de la ville. Cette favela est l'une des plus importantes de São Paulo . Les habitants ont maintenant accès à l'eau et l'électricité mais n'ont pas d'égouts et peu ou pas de ramassage des ordures.
Nous poursuivons vers d'autres quartiers populaires et goûtons les pastels (beignets salés frits) et jus de canne à sucre avant de finir notre périple par un tour en Coccinelle.
Un grand merci, João, pour cette visite insolite et instructive!
Nous profitons assez longtemps de la ville pour découvrir différents quartiers, de beaux musées, l'aquarium, le centre d'affaires...
Quartier Pinheiros
C'est le quartier où nous logeons. Nous y prenons nos petites habitudes:
- "Bom Dia" de Régiane qui nous apporte tous les matins un petit cadeau (stickers drapeau du Brésil qui manquait sur le camping-car, bonbons, petits chocolats) et qui nous prévient du passage des "pervenches" du coin (2 heures max de stationnement autorisées...on restera 5 jours sans bouger),
- Ecole le matin, cueillette de mûres ou discussions pendant la récré puis déjeuner dans le camping-car,
- Visite de la ville l'après-midi,
- Petit coucou à Luciana ou Helena (et bisous à Lorena) chez qui nos PC rechargent,
- Courses au supermarché du coin qui nous plait bien avec ses rangées de fromages,
- Apéritif camping-car ou dîner avec la famille Whitaker.
Vous l'aurez compris, nous avons adoré notre petite vie urbaine ici!
Pour l'Art visuel, nous faisons avec les moyens du bord: découpages dans Voici et Closer apportés par les CATS ;o)
Avenida Paulista
Cette grande artère concentre nombre de sièges de grandes sociétés.
Nous visitons le Musée d'Art de São Paulo (MASP): exposition où l'on y voit quelques tableaux ou peintres vus en Art visuel le matin même! Mais nous aimons surtout son architecture extérieure, moderne de style "brutaliste" (dixit João, notre guide urbain).
C'est ici que la plupart des immigrants, débarqués par le port de Santos, arrivaient. Le bâtiment est divisé en deux parties: l'une est encore utilisée pour aider les immigrants les plus démunis, l'autre a été transformée en musée présentant l'Histoire et les objets utilisés par les migrants. On comprend ici toute la difficulté administrative pour changer de pays et l'origine du métissage au Brésil.
On fait la photo "touriste" en fin de visite, habillés comme à l'époque. Impossible de mettre publiquement Agnès en robe horrible rose à froufrou!
Habitués au GPS, nous rentrons la rue Teodoro (proche de notre petite rue Navarro). Après 2 heures d'embouteillages monstrueux...on se retrouve à 16kms de la destination prévue. Forcément, il y avait 16 "Teodoro" différents dans le GPS...
Centre Historique
C'est le quartier des affaires et des banques. On y voit les plus vieux gratte-ciel (genre Empire State Building) et des rues piétonnes pavées. Skate urbain pour Tao et Noé qui s'entrainent à sauter des marches de plus en plus hautes.
Il fait chaud ici, même en hiver.
Museu Do Futebol
A prononcer avec l'accent brésilien. Futebol = Foutchebaaaall
Motivation énooooorme pour les 4 gars, motivation -30 pour Agnès. Et pourtant...superbe musée interactif conçu sous les gradins d'un stade. Au Brésil, football = religion. On y entend les "GOOOOOOOOOOOOOOL" à la radio depuis 1930, on y voit les différentes équipes gagnantes des coupes du monde, les stars comme Pelé, Ronaldo and co, on tire au but, on joue au babyfoot...
Quelques chiffres:
- 1 282 buts de Pelé durant sa carrière
- 183 341 spectateurs au stade Maracaña en 1970
- 3-0 France-Brésil en 1998
Parque Ibirapuera
C'est le second parc le plus grand de São Paulo: des lacs, des bâtiments dessinés par Oscar Niemeyer (grand architecte brésilien décédé en 2012 à 104 ans), des pistes cyclables, des skateurs, des sportifs et une bonne ambiance pendant le week-end.
Nous profitons d'un concert en plein air de Gilberto Gil, une star au Brésil.
ANNIVERSAIRE DE NOE
Le 14 septembre, fiesta pour les 8 ans de Noé: déco dans le camping-car, bon repas, un tee-shirt "São Paulo" offert par Luciana et João et un sabre laser qui s'allume!
Noé, c'est notre fonceur. Il n'hésite pas à râler quand ça ne va pas assez vite mais on l'appelle de moins en moins "Louis XIV", il commence à trouver "classe" les Auberges de Jeunesse, marcher plus d'un kilomètre ne lui fait plus peur, les copies du CNED deviennent (mas o menos) propres...l'âge de raison fait son effet!
Toujours aussi curieux, gourmand comme Paisio, il rêve de toucher un tigre et de voir des lions et ça tombe bien...
Changement d'itinéraire...
Suite à notre rencontre avec la famille Roux au Mexique, la liste des "pour" et des "contre" et la possibilité avec "Travel Nation" de changer nos billets, nous modifions notre parcours (Voir "Itinéraire" dans le menu).
L'Australie est immense et même si nous avions prévu d'en découvrir qu'une petite partie en 4 mois, nous risquions d'enquiller des milliers de kms. Et puis pour un petit tour en Afrique: on signe direct!
Conclusion: depuis l'Inde, notre camping-car partira pour l'Afrique du Sud où il nous attendra. Tandis que, de notre côté, nous visiterons la Nouvelle Zélande (1 mois) et l'Australie (5 semaines) avant de conclure notre tour du monde par une boucle de 3 mois en Afrique Australe.
Retour à São Paulo...
Nos visas pour l'Inde en poche et une date prévisionnelle de dépôt du camping-car fournie par notre contact, nous quittons, non sans regrets, l'impressionnante ville de São Paulo.
Quelle belle étape et que de belles rencontres! Un immense merci aux habitants de la rue Navarro et en particulier à la famille Whitaker pour cet inoubliable séjour ici.
SANTOS ET SES ALENTOURS
Nous sommes toujours en attente du GO final de la compagnie maritime pour "larguer" notre camping-car. Faut être patient, ce qui n'est pas la qualité principale de tous dans cette famille...
Mais nous en profitons pour quelques étapes "plage" à Juréia puis Juquehy au nord de Santos. Le week-end est un peu pluvieux, on en profite pour avancer le CNED le matin même si ça râle un peu de bosser le samedi!
Nous stationnons à Santos, entre les immeubles et l'immense plage qui se remplit de strings et tatouages quand il fait beau. Nous recevons, ici aussi, quelques messages sur le blog de voisins qui nous souhaitent la bienvenue ou nous proposent leur aide.
A la laverie, Adrien essaye d'échanger: "Francès"....personne ne comprend...."Francia".... "Paris"......"Zidane"....."Ahhhhhhh Frannnnnnciiiiiiiiiiiiia!".
Chez le coiffeur, les mèches blondes sont très blondes (trop tard!) et 1er rasage d'Adrien depuis Arequipa au Pérou. Le responsable du salon de coiffure affiche notre blog sur son écran d'ordinateur et le montre à ses clients.
Nous profitons du petit café de plage "Tomate e Preia" et de ses serveurs sympas qui ouvrent les noix de coco de Tao, nous prêtent des chaises longues et nous offrent quelques brigadheiros (friandises au chocolat que João nous a fait découvrir).
Y'a pire pour attendre! On devient patient ;o)
Jeudi 25 septembre: nous avons enfin rendez-vous au port. On s'y pointe à l'ouverture. Nous plaçons et clouons les planches de bois qui permettent de séparer la partie conducteur de la cellule "habitation". Nous avions aussi acheté des bâches pour couvrir le camping-car pendant la traversée (il dépasse du conteneur et Denis Roux nous l'avait conseillé) mais on nous assure que la compagnie s'en chargera. On espère ne pas le retrouver couvert de particules de diesel à Calcutta le 11 novembre.
Dernière photo devant notre maison (au cas où elle tomberait au milieu de l'Atlantique) puis nous donnons les clés aux employés du terminal qui scrutent, étonnés, le camping-car.
Nous partons en bus jusque São Paulo où nous posons notre quintal de bagages dans une jolie Auberge de Jeunesse. Nous profitons une dernière fois du quartier Pinheiros.
Street Art de São Paulo
São Paulo est immense mais ses quartiers, tous différents, se visitent facilement. La ville est colorée et taguée à volonté, on aime!
Graffitis, peintures et collages sont un peu partout présents dans la ville mais c'est grâce à un taxi, avec qui nous discutons en portugais-espagnol-gestes, que nous découvrons, au cœur du quartier Vila Madalena, les ruelles les plus colorées et recouvertes de São Paulo: superbes fresques murales d'artistes brésiliens.
Nous quittons São Paulo en avion, direction le soleil de Salvador de Bahia. Rendez-vous au prochain post...
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