BRESIL#2 (26 septembre-13 octobre 2014)
Après le dépôt tardif du camping-car au port, il nous reste 15 jours au Brésil avant de nous envoler vers l'Asie. Nous ciblons Salvador de Bahia et ses alentours. La dernière semaine sera consacrée à Rio puisque nous aurons la chance d'avoir Jacques (le papa d'Adrien) et Nathalie avec nous!
SALVADOR DE BAHIA DE TODOS OS SANTOS
Après 2 heures d'avion depuis Sao Paulo, nous atterrissons à Salvador de Bahia.
En 1549, les Portugais débarquèrent à Salvador, qui deviendra alors la 1ère capitale du Brésil jusqu'en 1763. En manque de main d’œuvre et de par sa proximité avec les côtes africaines, ils déporteront des milliers d'esclaves africains. C'est donc une ville cosmopolite, mélange d'Européens, d'indiens d'Amérique du Sud et d'Africains.
Nous avons hâte de découvrir cette ville, la plus africaine du Brésil.
Chargés comme des mules, nous partons quand même sur l'option bus qui parait quasi directe pour rejoindre le centre (c'est surtout 8 fois moins cher que le taxi). Déjà, il faut trouver l'arrêt de bus dans l'aéroport, refuser 10 propositions de taxi, attendre le bus puis rouler plus d'une heure serrés comme des sardines. Le bus nous dépose "au plus prêt de votre auberge"... on prendra finalement un taxi qui nous facturera (avec compteur) quasi le coût de la course depuis l'aéroport. Argggghhh!
Nous nous installons dans l'auberge de jeunesse "Hostel Laranjeiras", on ne peut plus centrale, propre, avec une déco sympa et des hamacs pour buller. Petit déjeuner buffet (primordial pour Noé) et Wi-Fi sont aussi inclus. Top!
Le centre historique (quartier Pelourinho)
Notre auberge est au cœur de ce quartier populaire. Les rues sont bordées de maisons colorées et parfois décorées de magnifiques stucs datant de l'époque coloniale.
Le nom du Pelourinho vient du pilori (pelourinho: poteau auquel on attachait les esclaves pour être punis).
Nous découvrons
ce quartier chargé d'Histoire.Il est situé sur une colline qui domine le reste de la ville et la mer, les vues sont superbes. Il reste environ 800 maisons datant des 17ème et 18ème siècles. Nous en découvrons quelques-unes, au hasard des rues. Celles rénovées sont éclatantes.
N.S do Rosario dos Pretos. C'est cette belle église bleue qui a été construite par les esclaves, le soir après leur travail. Tous les Saints y sont noirs.
Nous profitons des restaurants "ao kilo" très répandus au Brésil. Ce sont souvent des buffets où l'on fait ensuite peser son assiette. On paye donc en fonction du poids.
Le restaurant RAMMA, avec son buffet plein de saveurs différentes, nous attire plusieurs fois... même à 4 heures de l'aprés-midi.
Salvador de Bahia est aussi la ville aux 165 églises. Révolution des enfants pour ne pas les visiter mais on y passe le nez de temps en temps...
La plupart sont hyper chargées en sculptures et peintures. Les plus belles sont celles couvertes d'azulejos bleues (carreaux de faïence décorés).
Les Bahianais rendent hommage à la culture africaine qui représente dans cette ville 80% de la population. Chaque place, chaque rue vit et vibre au rythme de la samba et autour d'odeurs de BBQ...
...de samba sous les étoiles, avec un beau déhanché de Tao, el chico do Brasil!
et d'entrainements de l'école de musique Olodum au tambour.
La ville basse
Ce quartier, que l'on atteint grâce à un ascenseur, est situé 75m au-dessous du centre historique (ou ville haute). Nous profitons encore d'une fête.
Praia da Barra
Après toutes ces fêtes, un peu de repos... A 30 minutes du centre en bus, nous posons nos fesses dans des chaises longues sur la plage de Barra et dégustons des brochettes de fromages pendant que les petits gars cherchent des crabes ou autres bestioles des mers.
Nous tenons depuis plusieurs jours, sous la torture des enfants, pour ne pas divulguer la surprise promise de fin de séjour à Salvador. FU-TCHE-BOL!
Nous assistons au match de D1 brésilienne entre l'équipe locale, l'EC BAHIA et Flamengo, une des équipes de Rio.
Près de 40 000 spectateurs poussent leur équipe au rythme de la samba. Après un match engagé et plaisant, victoire de Bahia par 2 buts à 1.
Ilha de Itaparica
Nous partons sur l'île Itaparica située en face de Salvador.
Nous avons réservé nos chambres en "last minute" dans la pousada (c'est le nom des auberges au Brésil) "Beija Flores" tenue par Jean-Eudes, un retraité français qui a travaillé plus de 20 ans au Brésil. Il passe nous prendre à l'embarcadère du bateau. Sympa!
Nous découvrons un jardin verdoyant rempli de cocotiers, d'arbres du voyageur, de manguiers et de plantes exotiques, une piscine, des hamacs, un "kiosque" central avec une superbe table en bois et deux labradors adorables. Nous sommes ses seuls clients pour les quelques jours.
Le must: Jean-Eudes nous accueille avec sa terrine et son pain, tout deux "home made". Quelque chose nous dit qu'on va passer de bons moments ici...
Il nous emmène découvrir la ville d'Itaparica, tout au nord de l'île. On y voit de belles maisons coloniales, un fort et une fontaine en azulejos de 1842 d'où coule une eau qui donne l'éternelle jeunesse... fini les crèmes anti-rides! Nous goûtons aux délicieux pastels dans le bar du coin.
Après une bonne nuit et un petit-déjeuner coloré et savoureux, nous partons au sud de l'île. Objectif: trouver un bateau pour débarquer sur l'île de l'Amouuuuuuuuuuuur.
Dans le petit village de Cacha Pregos, nous discutons avec un gars du coin qui nous dégotte en quelques coups de fil un bateau de pêcheur. Nous embraquons avec un couple d'Italiens. Ce sera moins romantique pour eux...
C'est bien l'île de Robinson: déserte, bancs de sable blanc, piscine d'eau naturelle et noix de coco échouées sur la plage. Zoan et Noé nagent. Tao cherche les poissons avec le pêcheur du bateau.
Cacha Pregos est un village de pêcheurs entouré d'îlots et de plages et baigné par des rios remontant dans les terres. Un village bien zen.
Nous partons dans les méandres de la mangrove. "Bird watching" à volonté (mais sans Médé, dommage).
Notre pêcheur est aussi restaurateur au bord du rio. Il nous décrit ses crevettes, crabes et langoustes. On y fonce!
Le restaurant est très simple, installé dans le jardin. La cuisine est dans le couloir entre rio et resto. On aide, on discute, on nous fait visiter la maison des hommes et les maisons des animaux (crabes, poules, homards...). La jeune fille de 24 ans est la femme du pêcheur (grosse gaffe de la blonde de Clamart qui croyait que c'était sa fille). Elle cuisine, avec le sourire, comme un chef!
La fin de cette belle journée sera studieuse mais avec piscine nocturne à la récré!
Après la délicieuse caïpirinha (offerte et concotée par Jean-Eudes), nous avons droit à un poisson "vermelho" (rouge). Sublime! Les gars au lit, nous terminons la soirée à discuter avec lui du Brésil et de la France.
Encore une matinée difficile: petit-déjeuner aux fruits frais (dont la maracuja, fruit de la passion, ici trop bon!!!), école sous le kiosque et piscine.
Jean-Eudes nous propose une virée "hors des sentiers battus". Nous partons au milieu de l'île, sur la côte ouest jusqu'au village de pêcheurs de Baiacu.
Nous déjeunons dans la cantine du village tenue par une gentille vieille dame et sa fille. Au menu, un peu de tout et du bon piment qui fait cracher du feu...
Nous passons par une église abandonnée datant de 1570. Elle est aujourd'hui envahie par les arbres et les racines.
Après quelques bains dans la piscine et un peu de lecture, nous profitons de notre dernière soirée dans cette charmante et accueillante pousada. On ne sait pas bien pourquoi on s'en va finalement...
Encore de bons souvenirs sur cette jolie île. C'est probablement la rencontre avec Jean-Eudes, aux petits soins pour nous 5, qui restera le meilleur d'ici!
Imbassai
Après un trajet voiture-bateau-taxi-bus-autostop, nous arrivons dans le petit village d'Imbassai, au nord de Salvador.
Notre auberge de jeunesse est, une fois encore, bien sympa: grand jardin envahi par les arbres et lianes, petite piscine, un dortoir pour nous 5 et le fils du proprio qui joue avec les gars.
Atmosphère "hors saison": le temps semble d'être arrêté. Un petit chouille trop lent pour nous.
Un peu de pluie mais surtout beaucoup de vent et des vagues qui emportent notre GoPro :o(
Praia do Forte
Nous sommes surtout venus à Imbassai pour nous loger non loin de Praia do Forte, une station balnéaire qui ne nous attirait pas trop, mais où se visite le Projeto TAMAR.
Cette association, fondée en 1960, lutte pour la protection des tortues marines qui viennent se reproduire le long des 9 000 kms de côtes brésiliennes après un long trajet à travers l'océan Atlantique (depuis l'Afrique). Tout ce chemin pour pondre où elles sont nées.
Nous visitons les bassins où sont recueillies 5 espèces de tortues marines. Sympa mais finalement sans plus... Jean-Eudes, on aurait dû t'écouter!
Nous repartons, en avion, depuis Salvador de Bahia jusque Rio.
RIO DE JANEIRO
Capacabana, Ipanema, Corcovado, Pain de Sucre, caïpirinha et favelas... Ici, on se s'ennuie pas!
Nous avons loué un grand appartement dans le quartier d'Ipanema, à deux pas du métro Osorio. Nous serons sept pendant cette semaine à Rio puisque Djack & Nath nous retrouvent ici.
Chaque immeuble est gardé par un gardien ou doorman. Le notre, c'est Reginaldo.
A l'arrivée de papy Djack & Nath, déballage de la grosse valise chargées de cadeaux, de Comté, de Champagne, de "Cabanes magiques" et de toupies Beyblade.
Ipanema
C'est notre quartier! On y trouve:
- Une immense et magnifique plage (poste 8 au poste 10 pour ceux qui connaissent) jamais déserte et ultra-méga-incroyablement bondée le week-end. Installés à 200m de la plage, on peut même y aller en maillot.
- Sur la plage: des mini-strings de quelques cm², des vendeurs de tout, des sportifs (footing, musculation, beach-volley), des cocktails, des chaises longues, des danseurs et des surfeurs.
- Une ambiance bobo où tout est proche de nous : métro, restaurants et cafés sympas, supermarché "Zona Sul" qui nous permet des apéros-dinatoire "last minute", marché le mardi et ferria Hippie du dimanche sur la place.
Malgré tout, le CNED continue (entre deux Star Wars). Cours particulier de Jacques PAUL, notre spécialiste de l'espace. Zoan peut maintenant tout vous dire sur les trous noirs...
Centro
C'est le cœur de la vieille ville: mélange de ruelles pavées bordées de maisons du 19ème, d'églises coloniales et de grattes-ciel modernes.
Copacabana
La plage mythique!
Longue de 4,5 km, elle tire son nom du village situé sur les bords du lac Titicaca en Bolivie (et non l'inverse).
Jardin botanique
On déambule entre palmiers et bambous, jardin de cactus ou d'orchidées et de beaux nénuphars. Un petit moment de calme en plein cœur de Rio.
Direction le quartier de Catete, ancien siège de la Présidence de la République du Brésil, pour un déjeuner "ao kilo".
Pain de Sucre
Belle vue au 1er "pain" et magnifique vue sur la ville et le Corcovado depuis le haut (396m).
Favelas de Rocinha et de Vila Canoas
Il y a environ 950 favelas à Rio. 20 à 25% des Carioca (habitants de Rio) vivent dans une favela soit environ 1,3 millions de personnes. Ces petites villes varient d’un millier à 100 000 habitants.
Les favelas sont construites à flanc de collines, dans les hauteurs. Elles bénéficient donc des plus belles vues sur Rio et ses plages. Elles sont bien souvent collées aux quartiers riches qui emploient ses habitants.
Pour les visiter, il faut à priori le faire via une agence. Nous choisissons "Favela Tour" avec qui nous pourrons visiter 2 favelas. Raquel sera notre guide.
Rocinha, avec environ 100 000 habitants, est l'une des plus grandes de Rio. On passe la voir d'en haut puis nous traversons son marché, coloré et vivant.
Cette visite nous permet de corriger notre vision des favelas. Ce sont certes des quartiers défavorisés mais nous sommes surpris de voir qu'elles ressemblent à la plupart des villes d'Amérique du Sud (Equateur, Pérou ou Bolivie). Nous y retrouvons une ambiance que l'on aime particulièrement.
Il reste cependant quelques favelas, encore contrôlées par les trafiquants de drogue, qui restent fortement déconseillées.
Les derniers gouvernements (Lula et l'actuel présidente Dilma Roussef) semblent avoir participés à leurs développements (aide financière aux familles pour envoyer les enfants à l'école, salaire minimum, accès à l'eau potable et l'électricité...).
Nous quittons la 1ère favela pour partir vers Vila Canoas, une petite favela de quelques milliers d'habitants.
Nous passons par une association "Para Ti" qui aide les enfants de la favela puis visitons les étroits passages de la petite cité. Tous les m² sont utilisés. Ici, l’esprit communautaire est très fort.
C'est la fête de la favela avec quelques stands: trampoline, hot-dog, énooooorme barbapapa et caïpirhina pour les grands.
Le Corcovado
Le Christ rédempteur, statue géante de 38m de haut qui surplombe la ville, est devenu l'emblème de Rio. Il a été inauguré en 1931.
Il faut dire que le Brésil est le plus grand pays catholique du monde avec pas moins de 135 millions de fidèles. Amen!
Cette immense statue a été conçue par un sulpteur français, Paul Landowski, dans son atelier de Boulogne-Billancourt puis envoyée par morceaux au Brésil et assemblée sur place.
Depuis le sommet, vue à 360 degrés sur tout Rio: sa baie, son centre, son lac et jardin botanique, les plages de Capacabana et d'Ipanema, le Pain de Sucre... C'est superbe!
Lapa et Santa Teresa
C'est au coeur de Lapa que l'on trouve l'escalier Selarón, composé de 215 marches de mosaïques provenant des 4 coins du monde.
C'est à Santa Teresa, dans ce joli quartier pavé et valloné, que le Bonde Electrico (tramway) fonctionnait. Nous avons peu de temps ici mais la balade à la tombée de la nuit, dans ces rues bordées de belles demeures, est agréable.
Après une belle semaine sous le soleil de Rio, c'est le départ!
Jacques et Nathalie poursuivent leur voyage au Brésil. De notre côté, nous prenons un avion pour Sao Paulo d'où partira notre vol international.
Les coups de cœur au Brésil:
- La rencontre avec la famille Withaker à Sao Paulo
- L'ambiance de fête à Salvador de Bahia
- L'accent sublime des Brésiliens!
- La semaine à Rio avec Djack & Nath
- Le Brésil n'était au départ qu'une destination de transit pour déposer le camping-car sur un cargo vers l'Asie. On en est devenu fans!
Les coups de "moins bien" au Brésil:
• L'attente d'une date pour déposer le camping-car au port
C'est aussi la fin de notre "amazing" périple en Amérique:
- 8 mois
- 12 pays
- 24 000 kms
- 5 395m: altitude max
- 0 crevaison
- 5 bosses sur le camping-car
- 2 ensablements
- 0 malade
- ... et évidemment de belles rencontres, de superbes paysages et d'inoubliables moments en famille!
Direction l'Asie, mais avant cela: petit stop à London...
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